Charles Dekeukeleire était un réalisateur, critique et écrivain belge. Il est né en 1905 dans la commune bruxelloise d'Ixelles, dans une famille néerlandophone. Prolongeant son activité de critique de cinéma, il se lance dans la réalisation d'un premier court métrage à 22 ans : Combat de boxe (1927), poème cinématographique avant-gardiste inspiré par les théories de Louis Delluc et de Dziga Vertov. S'ensuivent une série de films expérimentaux dans lesquels Dekeukeleire explore de façon ludique la question de la construction de la "réalité" cinématographique. Il y expérimente différentes techniques de caméra et de montage telles que la double impression et le ralenti, les répétitions et les images fragmentées, déroutant à la fois les conventions de l'œil de la caméra et celles de l'œil du spectateur.
Cette collection retrace les déconstructions visuelles de Dekeukeleire, depuis sa première expérience formelle Combat de boxe (1927) jusqu'à son premier long métrage narratif Le mauvais œil (1937), inspiré d'une histoire d'Herman Teirlinck.
Un poème cinématographique rythmé qui expérimente différentes techniques de montage. Le contraste entre des boxeurs professionnels et un décor construit par des amateurs constitue le cadre d'une expérience formelle surprenante.
La déconstruction de l'œil de la caméra est poussée à l'extrême dans ce court métrage expérimental qui met en scène quatre “personnages” : une moto, une femme, des montagnes et des blocs abstraits.
Dans ce polar à première vue classique, l'œil subjectif de la caméra endosse peu à peu le rôle principal. Une ode ludique à Dziga Vertov.
Un jeune homme participe à une manifestation politique flamingante, après quoi ce court-métrage expérimental développe une représentation stylisée de l'oppression.
Pleurant la perte de sa femme, un vagabond déclenche d’étranges événements dans un village flamand. Dans son premier long métrage, Dekeukeleire combine le mysticisme rural et les techniques de caméra avant-gardistes au sein d’une étrange histoire d'amour.