Impatience (Charles Dekeukeleire, 1928)
Impatience
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La déconstruction de l'œil de la caméra est poussée à l'extrême dans ce court métrage expérimental qui met en scène quatre “personnages” : une moto, une femme, des montagnes et des blocs abstraits.

Impatience (Charles Dekeukeleire, 1928)
Language
Taal
Langue
cinéma muet
Subtitles
Ondertitels
Sous-titres
anglais, néerlandais
Available
Beschikbaar
Disponible
dans le monde entier
Duration
Duur
Durée
36'
Aspect Ratio
Beeldverhouding
Format d'image
1.33

Réalisé un an après Combat de boxe, ce film appartient à la période expérimentale de Charles Dekeukeleire. Cinéphile d’avant-garde, celui-ci est familier des films et des théories d’Epstein ou de Delluc. Il connaît aussi les recherches sur les formes, le rythme et le mouvement portées par des plasticiens tels que Man Ray, Fernand Léger ou Marcel Duchamp. Faisant partie du groupe et de la revue 7 Arts, où architects, peintres, musiciens et poètes s’inscrivent dans le courant du constructivisme, il adhère d’emblée aux prises de position du “cinéma pur”, qui rejette le littéraire au profit du poétique et le narratif au bénéfice d’une émotion puisée dans les seuls jeux du langage cinématographique.

Un carton introductif informe le spectateur que le film sera composé de quatre séries d’images: “La moto, la femme, la montagne et des blocs abstraits”, éléments à partir desquels Dekeukeleire va construire son filim selon des paramètres très précis. Le rythme du film est donné par une fragmentation mathématique en segments temporels. Les quatre jeux d’images vont se succéder dans toutes les combinatoires possibles, sans que jamais soit prise en compte une ligne mélodique ou une montée dramatique. A cette recherche sur la succession des plans se joint un travail sur l’échelle des plans et le contenu de l’image: Impatience se fonde sur le gros plan et la fragmentation de l’image, fragmentation qui déréalise le montré pour lui donner une fonction proche de l’abstraction. Ce film est l’un de ceux qui, refusant toute séduction émotionnelle ou fascination esthétique, a été le plus loin dans l’exigence d’une recherche pure et fondamentale. 

« Le film, qui dure plus d’une demi-heure, montre une succession de plans sévèrement rythmés de paysages, de détails en gros plan de la moto, de figures abstraites et d’images du corps nu de la femme pilote, dans un jeu de durées minutieusement calculées. Il cherchait ainsi à donner un sens à des images presque irréelles dans leur dépouillement et leur abstraction. Dans la présentation de son film Dekeukeleire ajoutait que le regard du spectateur doit s’adapter, se laisser glisser le long du film pour ressentir surtout les choses, les ralentis, les révoltés, les spasmes, les contractions que produisent entre eux des fragments dont les longueurs varient entre une et six cents images. »

Henri Storck

« Impatience (1928), notamment, se présente comme un film expérimental résolument hors de son propre temps et des avant-gardes qui lui sont contemporaines. Son esthétique remarquable fait de Dekeukeleire un cinéaste historiquement fascinant pour beaucoup. »

Mathilde Lejeune

Language
Taal
Langue
cinéma muet
Subtitles
Ondertitels
Sous-titres
anglais, néerlandais
Available
Beschikbaar
Disponible
dans le monde entier
Duration
Duur
Durée
36'
Aspect Ratio
Beeldverhouding
Format d'image
1.33
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Avec
Yonnie Selma