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Selected at En ville ! ↓
Kouté vwa
Maxime Jean-Baptiste, 2024

After its world premiere at Locarno Film Festival and Belgian premiere at Film Fest Gent, Kouté vwa by Maxime Jean-Baptiste is selected for En ville ! as part of the international competition. This special screening will take place on the 28th of January 2025 at Cinema Galeries and will be followed by a Q&A with Maxime Jean-Baptiste. 

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Avila, present! ↓
Soy Libre
Laure Portier, 2021

Filmmaker Laure Portier follows her little brother Arnaud for almost ten years in a quest for freedom and identity. After a turbulent childhood, Arnaud must face a predestined fate. A moving, intimate portrait of a struggling soul, exploring family ties and the emancipating power of cinema.

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Film
Floréal (Thierry De Mey, 1985)

Discover the Brussels garden city of Floréal through the lens of a filmmaker who spent his childhood there. A short film that captures the relationship between architecture and residents as pre-modernist architecture comes to life, supported by rhythmic music

Film
Je suis votre voisin (Karine de Villers & Thomas de Thier)

In a quiet Brussels street, two filmmakers film their neighbours, capturing personal stories and everyday secrets right on their doorsteps. An interesting portrait of their diverse city

Film
Les gens du quartier (Jean Harlez, 1955)

An old coco merchant is making his way through the bustling market squares of the Marolles neighborhood with a large beverage dispenser on his back, serving licorice lemonade to locals. A precious document of city life in mid-century Brussels.

Film
Les cheveux coupés (Emmanuel Marre)

In different living rooms in Brussels, parents cut their children’s hair. We witness intimate moments between toddlers who resist or completely surrender to the tender ritual and parents who want to succeed in their delicate task.

Film
Here (Bas Devos)

A gentle construction worker from Brussels is about to leave for his homeland Romania. He meets a young, Belgian-Chinese woman who is doing doctoral research on mosses. A fragile plea for more rapprochement, to the world and each other.

Programme
Thumb Floréal

This short film program explores several Brussels neighbourhoods. These four films are charming and moving portraits of neighbourhood residents and together span a period of nearly 60 years, offering a special look at a city in constant transformation.

 

 

 

 

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Coming Soon ↓

Film
Apple Cider Vinegar (Sofie Benoot, 2024)
Apple Cider Vinegar
Sofie Benoot,
Film
Ours is a Country of Words (Mathijs Poppe, 2017)
Ours is a Country of Words
Mathijs Poppe,
ScreeningsSéancesVertoningen

ScreeningsSéancesVertoningen

→ Fase
Fase (Thierry De Mey, 2002)

Twenty years after the eponymous choreography that put dance company Rosas on the map, the performance was adapted to film. The dance film explores the relationship between movement, music and image, creating a unique and immersive cinematic experience.

Le Cosmos, Strasbourg
→ Fase
Fase (Thierry De Mey, 2002)

Twenty years after the eponymous choreography that put dance company Rosas on the map, the performance was adapted to film. The dance film explores the relationship between movement, music and image, creating a unique and immersive cinematic experience.

Le Cosmos, Strasbourg
→ Fase
Fase (Thierry De Mey, 2002)

Twenty years after the eponymous choreography that put dance company Rosas on the map, the performance was adapted to film. The dance film explores the relationship between movement, music and image, creating a unique and immersive cinematic experience.

Le Cosmos, Strasbourg
→ Fase
Fase (Thierry De Mey, 2002)

Twenty years after the eponymous choreography that put dance company Rosas on the map, the performance was adapted to film. The dance film explores the relationship between movement, music and image, creating a unique and immersive cinematic experience.

Le Cosmos, Strasbourg
→ Listen to the Voices
Cinema Imagix | Ramdam Festival, Tournai
+ In the presence of the crew
→ Listen to the Voices
Cinema Imagix | Ramdam Festival, Tournai
+ In the presence of the crew
→ Listen to the Voices
Cinema Imagix | Ramdam Festival, Tournai
→ Listen to the Voices
Cinéma Galeries | En ville!, Brussels
+ Q&A with Maxime Jean-Baptiste
→ Listen to the Voices
Kino 1 | IFFR, Rotterdam
→ Listen to the Voices
LantarenVenster 2 | IFFR, Rotterdam
+ Q&A with Maxime Jean-Baptiste
→ Listen to the Voices
LantarenVenster 6 | IFFR, Rotterdam
+ Q&A with Maxime Jean-Baptiste
→ Listen to the Voices
Cinerama 5 | IFFR, Rotterdam
→ Forbidden Pilgrimage
Cinéma Galeries | En ville!, Brussels
+ Q&A with Ellen Vermeulen
→ Forbidden Pilgrimage
BUDA, Kortrijk
+ Q&A with Ellen Vermeulen
→ Forbidden Pilgrimage
Flagey, Brussels
+ Q&A with Ellen Vermeulen
→ Forbidden Pilgrimage
Cinéma Aventure, Brussels
+ Q&A with Ellen Vermeulen
→ Forbidden Pilgrimage
Sphinx Cinema, Ghent
+ Q&A with Ellen Vermeulen
→ Forbidden Pilgrimage
Cinéma Le Totem, Libramont
+ Q&A with Ellen Vermeulen
In cinemas
→ Forbidden Pilgrimage
Flagey, Brussels
→ Forbidden Pilgrimage
Cinéma Plaza Hotton, Hotton
+ Q&A with Ellen Vermeulen
→ Forbidden Pilgrimage
Flagey, Brussels
→ Forbidden Pilgrimage
De Cinema, Antwerp
+ Q&A with Ellen Vermeulen
Avila, present!
→ Forbidden Pilgrimage
KASKcinema | Film-Plateau, Ghent
→ Forbidden Pilgrimage
De Cinema, Antwerp
→ Apple Cider Vinegar
Cinémarché | Tiroir des Saveurs, Marche-en-Famenne
→ Pink Ulysses
KAAP | Monokino, Ostend
→ Seagulls Die in the Harbour
KASKcinema, Ghent
→ Mitten
Cinema ZED STUK, Leuven
+ On loop during the afternoon (14h-18h)
→ Mitten
Cinema ZED STUK, Leuven
+ On loop during the afternoon (14h-18h)
→ Mitten
Cinema ZED STUK, Leuven
+ On loop during the afternoon (14h-18h)
→ Mitten
Cinema ZED STUK, Leuven
+ On loop during the afternoon (14h-18h)
→ Mitten
Cinema ZED STUK, Leuven
+ Showing continuously during the afternoon (14h-18h)
Avila, present!
→ Soy Libre
Soy Libre (Laure Portier, 2021)

Filmmaker Laure Portier follows her little brother Arnaud for almost ten years in a quest for freedom and identity. After a turbulent childhood, Arnaud must face a predestined fate. A moving, intimate portrait of a struggling soul, exploring family ties and the emancipating power of cinema.

Soy libre 

Introduction par Tillo Huygelen 


Dans Soy Libre (2021), Laure Portier livre un compte-rendu de la dizaine d’années qu’elle a passé à la recherche d’Arnaud, son frère cadet. Après une jeunesse tumultueuse, Arnaud est parti en quête d’une vie libre. Ce qui le conduira de France jusqu’en Espagne, et qui l’amènera finalement en Amérique du Sud. Soy Libre est le deuxième film de Portier, après Dans l'œil du chien (2019), un court-métrage documentaire qui suit sa grand-mère. Les deux films sont en étroite relation, et vont même jusqu’à s’entrecroiser : Arnaud apparaît dans son premier film pour la première fois devant la caméra. Les deux films reposent sur une histoire familiale profonde et complexe. 

En 2012, tout juste diplômée de l’INSAS, Portier va chercher son frère qui venait de sortir de prison, avec la proposition de faire un film ensemble. Portier menait une vie bien différente de celle d’Arnaud. Elle faisait des études d’art, qui l’ont amenée dans un milieu social artistique, alors que son frère a suivi un parcours social bien différent; il est perdu et recherche un nouvel hébergement. Dans une interview à Sabzian, Portier explique que Soy Libre a pour but de créer “un cadre ou un mouvement” pour Arnaud. Elle considère son film comme une manière de “venger” son frère, de lui donner la possibilité de revendiquer un endroit quelque part dans le monde, quelle que soit son origine sociale. Le titre, qui signifie “je suis libre”, veut donc aussi dire “je suis ici” – une quête d’affirmation de soi. “Peut-être que la vision de sa vie lui a donné le courage d’aller vers autre chose. Enfin, j’en suis certaine. Je crois que c’est la seule chose dont parle le film : pouvoir se réinventer soi-même,” dit encore Portier. En ce sens, le film est un espace que se partagent un frère et une sœur : Arnaud tourne également des images lorsqu’il est à l’étranger, et les envoie à sa sœur. L’échange qui en ressort renforce sa quête. Arnaud se filme dans toutes sortes d’endroits, parfois dans des situations précaires : une plage, une manifestation, en train de dormir sur un banc dans un parc la nuit. Ses images sont un signe de vie, autant pour sa sœur que pour lui-même. “Pour ne pas perdre la tête”, il doit toucher le monde et le changer. Il doit sentir qu’il est présent. Il vole, il détruit, il vit dans un monde sans interdit, et il documente tout. Enfin, il fait aussi des dessins qui, dans le film, montrent une autre image de son univers intérieur.

Dans le film, frère et soeur se font face non seulement en tant que membres d’une famille, mais aussi en tant que filmeur et filmé. La question de la responsabilité d’une grande sœur envers son petit frère se reflète dans la tension entre cinéaste documentaire et sujet. Dans Soy Libre, Portier se heurte aux limites du portrait documentaire. Saisir Arnaud en une seule image uniforme et exhaustive se révèlera un vain espoir au long du film. En tant qu’”objet” de documentaire, Arnaud s’échappe constamment de toute représentation définitive. Arnaud entre et sort du cadre en permanence, jouant parfois à un cache-cache filmique avec sa sœur. Plus le film avance, plus elle devient une spectatrice extérieure de son monde. “Est-ce que je gâche ta vie en la filmant ?”, lui demande-t-elle à un moment. Arnaud se laisse littéralement dériver de l’image; la caméra dérange perturbe sa relation à son nouvel environnement, et le cadre filmique n’est plus le bienvenu. 

Portier ne se force pas à dissimuler l’artificialité de son film : le jeu est mis en place des deux côtés. “Je crois que j’utilise le mot ‘sincère’ dans le film. Le ‘vrai’ m’importe peu, et encore moins quand il s’agit de cinéma. Le film, c’est l’endroit où l’on se rencontre, un espace commun, un moyen de nous transcender, au-delà de notre propre réflexion sur le monde et notre propre condition.” Au début de Soy Libre, Arnaud dévale la route à toute vitesse en scooter avec sa sœur à l’arrière, caméra à l’épaule. Vitesse qui la met audiblement à rude épreuve. Elle doit continuer à filmer son frère, garder la caméra droite, faire la mise au point. La scène résume bien ce que Soy Libre met en jeu. Tout comme Arnaud se déplace dans l’espace physique, il se déplace dans le cadre filmique, se réinventant constamment et façonnant à volonté la manière dont il apparaît à l’image. Le souhait de Portier n’est pas de comprendre Arnaud. Après tout, la compréhension n’est qu’un autre cadre imposé. “Pour moi, c’est le corps qui doit réagir avant l’esprit : si mon corps l’a compris, le reste suivra.” Soy Libre est une invitation à accompagner Arnaud dans sa quête de liberté, et la tentative d’une sœur de le suivre.

 

Tillo Huygelen  

Cinéaste 
Rédacteur et collaborateur artistique Sabzian

 

Soy libre 

Introduction par Tillo Huygelen 


Dans Soy Libre (2021), Laure Portier livre un compte-rendu de la dizaine d’années qu’elle a passé à la recherche d’Arnaud, son frère cadet. Après une jeunesse tumultueuse, Arnaud est parti en quête d’une vie libre. Ce qui le conduira de France jusqu’en Espagne, et qui l’amènera finalement en Amérique du Sud. Soy Libre est le deuxième film de Portier, après Dans l'œil du chien (2019), un court-métrage documentaire qui suit sa grand-mère. Les deux films sont en étroite relation, et vont même jusqu’à s’entrecroiser : Arnaud apparaît dans son premier film pour la première fois devant la caméra. Les deux films reposent sur une histoire familiale profonde et complexe. 

En 2012, tout juste diplômée de l’INSAS, Portier va chercher son frère qui venait de sortir de prison, avec la proposition de faire un film ensemble. Portier menait une vie bien différente de celle d’Arnaud. Elle faisait des études d’art, qui l’ont amenée dans un milieu social artistique, alors que son frère a suivi un parcours social bien différent; il est perdu et recherche un nouvel hébergement. Dans une interview à Sabzian, Portier explique que Soy Libre a pour but de créer “un cadre ou un mouvement” pour Arnaud. Elle considère son film comme une manière de “venger” son frère, de lui donner la possibilité de revendiquer un endroit quelque part dans le monde, quelle que soit son origine sociale. Le titre, qui signifie “je suis libre”, veut donc aussi dire “je suis ici” – une quête d’affirmation de soi. “Peut-être que la vision de sa vie lui a donné le courage d’aller vers autre chose. Enfin, j’en suis certaine. Je crois que c’est la seule chose dont parle le film : pouvoir se réinventer soi-même,” dit encore Portier. En ce sens, le film est un espace que se partagent un frère et une sœur : Arnaud tourne également des images lorsqu’il est à l’étranger, et les envoie à sa sœur. L’échange qui en ressort renforce sa quête. Arnaud se filme dans toutes sortes d’endroits, parfois dans des situations précaires : une plage, une manifestation, en train de dormir sur un banc dans un parc la nuit. Ses images sont un signe de vie, autant pour sa sœur que pour lui-même. “Pour ne pas perdre la tête”, il doit toucher le monde et le changer. Il doit sentir qu’il est présent. Il vole, il détruit, il vit dans un monde sans interdit, et il documente tout. Enfin, il fait aussi des dessins qui, dans le film, montrent une autre image de son univers intérieur.

Dans le film, frère et soeur se font face non seulement en tant que membres d’une famille, mais aussi en tant que filmeur et filmé. La question de la responsabilité d’une grande sœur envers son petit frère se reflète dans la tension entre cinéaste documentaire et sujet. Dans Soy Libre, Portier se heurte aux limites du portrait documentaire. Saisir Arnaud en une seule image uniforme et exhaustive se révèlera un vain espoir au long du film. En tant qu’”objet” de documentaire, Arnaud s’échappe constamment de toute représentation définitive. Arnaud entre et sort du cadre en permanence, jouant parfois à un cache-cache filmique avec sa sœur. Plus le film avance, plus elle devient une spectatrice extérieure de son monde. “Est-ce que je gâche ta vie en la filmant ?”, lui demande-t-elle à un moment. Arnaud se laisse littéralement dériver de l’image; la caméra dérange perturbe sa relation à son nouvel environnement, et le cadre filmique n’est plus le bienvenu. 

Portier ne se force pas à dissimuler l’artificialité de son film : le jeu est mis en place des deux côtés. “Je crois que j’utilise le mot ‘sincère’ dans le film. Le ‘vrai’ m’importe peu, et encore moins quand il s’agit de cinéma. Le film, c’est l’endroit où l’on se rencontre, un espace commun, un moyen de nous transcender, au-delà de notre propre réflexion sur le monde et notre propre condition.” Au début de Soy Libre, Arnaud dévale la route à toute vitesse en scooter avec sa sœur à l’arrière, caméra à l’épaule. Vitesse qui la met audiblement à rude épreuve. Elle doit continuer à filmer son frère, garder la caméra droite, faire la mise au point. La scène résume bien ce que Soy Libre met en jeu. Tout comme Arnaud se déplace dans l’espace physique, il se déplace dans le cadre filmique, se réinventant constamment et façonnant à volonté la manière dont il apparaît à l’image. Le souhait de Portier n’est pas de comprendre Arnaud. Après tout, la compréhension n’est qu’un autre cadre imposé. “Pour moi, c’est le corps qui doit réagir avant l’esprit : si mon corps l’a compris, le reste suivra.” Soy Libre est une invitation à accompagner Arnaud dans sa quête de liberté, et la tentative d’une sœur de le suivre.

 

Tillo Huygelen  

Cinéaste 
Rédacteur et collaborateur artistique Sabzian

 

CC Braine-l'Alleud, Braine-l'Alleud
+ Q&A with Laure Portier
→ Globes
Cinema LUX - Altérités, Caen
+ Introduction with Anna Dupleix-Marchal
→ Ma'loul Celebrates Its Destruction
GC Nekkersdal, Laeken