Youssef, garçon palestinien de douze ans, est un enfant de l'Intifada. Il vit avec sa mère, son père est en prison et son frère est recherché par l'armée israélienne. Bien que sa vie soit marquée par la violence et l'oppression, Youssef utilise son imagination pour échapper à la triste réalité du camp de réfugiés dans lequel il vit. Un jour, alors qu'il chasse les oiseaux, il rencontre la belle Aïda, une jeune fille et chef d'un gang d'enfants. Youssef tombe amoureux, mais pour épouser Aïda, il doit retrouver les trois diamants perdus d'un vieux bijou de famille apporté d'Amérique du Sud par le grand-père de la jeune fille. Comment Youssef parviendra-t-il à quitter Gaza et à se rendre sur ce continent lointain ? Le Conte des Trois Diamants est un conte de fées moderne alternant avec des scènes décrivant la réalité quotidienne de la vie à Gaza sous l'occupation : pauvreté, violence, emprisonnement, possibilités limitées et désespoir. Le film onirique montre la tristesse d'une enfance perdue et indique la nécessité de redonner aux enfants de Gaza le droit de rêver.
Le Conte des Trois Diamants est le premier long métrage à être entièrement tourné à Gaza. La distribution comprend des acteurs palestiniens connus comme Makram Khouri et Mohammad Bakri. En 1995, le film a été sélectionné au Festival du film de Cannes.
“Et puis j’ai écrit Conte des trois diamants (1995), réalisé juste avant l’entrée d’Arafat à Gaza. C’était comme si nous prenions à nouveau le chemin de la Palestine en explorant un nouvel aspect de l’expérience humaine de la société palestinienne : le thème de l’enfance sous l’occupation et la violence, la nécessité de reconstruire le monde des enfants de Gaza et leur droit de rêver et d’être aussi libre que tout autre citoyen du monde qui revendique le droit à la vie. Une société ne peut être construite sans la créativité de ses enfants. Au Moyen-Orient, il est nécessaire de faire en sorte que les enfants, y compris les enfants israéliens, examinent l’histoire de leur région sur la base d’une tradition dans son intégralité : en d’autres termes, il faut leur faire comprendre que l’histoire de leur région leur appartient à tous.”
Michel Khleifi / Sabzian
