Dimanche devait être au départ un film didactique, une commande du département cinéma de l'Éducation nationale, évoquant le problème des loisirs. Bernhard « détourne » la commande et déjoue le piège du film « à thème ». Sans le recours d'aucun commentaire, usant d'images extraordinaires sublimant des lieux communs (l' ennui du dimanche, la relève de la garde, des enfants qui jouent, un coureur dans un bois, un match de football...), il construit par un montage savant une œuvre exceptionnelle sur le sentiment du vide et de fossilisation du monde.
(Boris Lehman)
« Mais chez Bresson, et Bernhard à sa suite, la relation que le film noue entre les images n'est pas seulement affaire de sens, mais de sensation : Il faut qu'une image se transforme au contact d'autres images comme une couleur au contact d'autres couleurs. Un bleu n'est pas le même bleu à côté d'un vert, d'un jaune, d'un rouge. Pas d'art sans transformation. »
Marc-Emmanuel Mélon
« Il y a l'idée d'une certaine peur de la continuité, un goût de la discontinuité, une volonté de ne pas être embarqué sur un rail, même si l' on aime ce que l'on entreprend. C'est une idée anti-héritage, anti-continuité. »
Edmond Bernhard
« Sans le recours d’aucun commentaire, usant d’images extraordinaires sublimant des lieux communs (l’ennui du dimanche, des enfants qui jouent, un coureur dans un bois, un match de football...), Bernhard construit par un montage savant une œuvre exceptionnelle sur le sentiment du vide et de fossilisation du monde. »
Boris Lehman