

Dans la maison de La Voix des Sans-Papiers à Bruxelles, les membres se rassemblent dans le couloir pour une réunion qui durera toute la nuit. Une confrontation directe et intime avec le cadre de vie des sans-papiers bruxellois·e·s.
« Leurs films s’accumulent, courts, comme des témoignages qui, les uns à côté des autres, viennent faire récit. Mais parce que leurs images sont parfois tournées dans des noirs et blancs granuleux sans âge, parce que les silhouettes, les lieux qui s’y déploient sont partout et nulle part à la fois, c’est bien plus qu’un témoignage qui se construit là. Ce sont des fragments de réalités échouées jusqu’à nous, suspendues dans un temps infini et qui construisent un récit qui semble n’avoir pas de fin non plus, et se rejouer sans cesse. »
Anne Feuillère / Cinergie
« C’est pendant le montage de son film de fin d’études en 2017, Carry On, que j’ai commencé à dialoguer avec Mieriën. On a commencé à chercher une méthode de travail à deux. On a très vite compris qu’on devait se procurer notre propre matériel et qu’on ne devait pas attendre d’écrire un scénario pour tourner. Quand les choses sont en mouvement, on doit être prêt à réagir. Mais en même temps on doit se dire qu’on a le temps de construire quelque chose avec les personnes qu’on filme. »
Elie Maissin / Cinéma du réel